Janvier > Février 2021
[Programmation sous réserve de modifications]
Tous les films sont proposés en version originale.
Mercredi 20 janvier
Politiquement [in]correct
Après une campagne agitée pleine de rebondissement, Joe Biden est désormais élu président des États-Unis. Le 20 janvier, il prêtera serment et entrera en fonction. En référence à cet évènement historique, le Ciné-Tambour vous propose une séance axée sur la politique. Au programme de ce soir, l’adaptation par Abel Ferrara de l’affaire DSK avec notre Depardieu national en politicien peu reluisant (DSK a porté plainte pour diffamation à la sortie de ce film, vous allez comprendre pourquoi…). Mais il serait réducteur de résumer la politique à des scandales qui mêlent les Puissants de ce monde. Le Ciné-Tambour vous montre qu’elle est aussi présente dans les campagnes, dans le petit village de Saint-Juire en Vendée précisément. Si vous ne connaissez pas ce lieu, le grand Rohmer vous en fera une présentation, en six chapitres, dans son film L’Arbre, le Maire et la Médiathèque. Il y sera question d’élections, de journalisme, de subventions et surtout… d’arbre !
18h : L’Arbre, le maire et la médiathèque
Éric Rohmer, France, 1993, 105 min, DCP
Séance virtuelle (cf. Facebook du Ciné-Tambour) suivie d’une discussion sur la chaîne Twitch du Ciné-Tambour
20h30 : Welcome to New-York - [Covid-19 : Séance annulée]
Abel Ferrara, États-Unis, 2014, 125 min, DCP
Mercredi 27 janvier
Voyage(s) autour de ma chambre
Nous commençons à avoir l’habitude des confinements… En espérant qu’un troisième ne nous pende pas au nez et ne mette pas à mal cette nouvelle programmation du Ciné-Tambour ! Et quoi de mieux, en cette période très particulière, que d’inventer des manières de s’évader tout en restant chez soi ? Enfermé dans sa chambre ou dans son salon, est-on condamné à se sentir prisonnier et à se laisser aller au désarroi, ou pouvons-nous chercher une forme de liberté, en refaisant le monde et en laissant notre imagination nous transporter vers de nouvelles contrées encore insoupçonnées ? C’est ce que nous propose de faire le cinéaste belge Eric Pauwels avec Les Films rêvés, long métrage sorti en 2010 : s’évader et voyager tout en restant chez soi, dans la cabane au fond du jardin, donner vie à nos rêveries à travers le prisme de l’art… Alors, le temps d’un soir, laissez-vous porter aux quatre coins du globe par la voix amicale de Pauwels, qui saura sans nul doute inspirer et enchanter les plus rêveurs d’entre vous.
17h : Les Films rêvés
Éric Pauwels, Belgique, 2010, 180 min, DCP
Séance virtuelle (cf. Facebook du Ciné-Tambour) suivie d’une discussion sur la chaîne Twitch du Ciné-Tambour
(En raison de la durée du film, la séance virtuelle commencera plus tôt que d'habitude)
Mercredi 3 février
Toubib or not toubib ?
Pour cette double-séance, la scène du Tambour endosse sa blouse blanche pour vous projeter deux récits médicaux. Dans ce contexte singulier, venez découvrir les héros masqués et anonymes qui intriguaient déjà les cinéastes il y a soixante-dix ans, pour leur maîtrise de l’art délicat de la médecine autant que pour leur place centrale dans la société, leur permettant d’en prendre le pouls. Dans L’amour d’une femme, Jean Grémillon filme le quotidien de la Dr Marie Prieur sur l’île d’Ouessant qui, d’abord confrontée à la défiance de la population, fait ses preuves grâce à des prouesses professionnelles. Le film est aussi l’occasion de tracer le portrait résolument féministe d’une femme dans un monde masculin. Nous traverserons ensuite les océans pour découvrir dans Le Duel silencieux la vie du Dr Kyoji Fujsaki au crépuscule de la seconde guerre mondiale. Blessé lors d’une intervention, il passe du statut de soignant à celui de patient. Cette variation permet alors d’étudier la vie de cet homme par le prisme de sa maladie. Une double-séance en prise avec les problématiques de notre monde contemporain, donc, dont nous ne manquerons pas d’applaudir les personnages à l’entracte, vers 20h !
18h : L’Amour d’une femme
Jean Grémillon, France, 1953, 104 min, 35mm
20h30 : Le Duel silencieux
Akira Kurosawa, Japon, 1949, 95 min, DCP
Mercredi 10 février
Condamnés à bûcher !
S’il est une idée qui semble mettre d’accord une grande part des chapelles cinéphiles, c’est que le cinéma a quelque chose à voir avec le travail. Quoi de mieux qu’une caméra pour montrer le labeur en train de se faire ? Il y a le temps, l’effort, ce que ça fait au corps… Le geste peut être filmé dans toute l’ampleur de sa durée sans que ne soit porté sur lui le jugement de la monotonie ou du plaisir. C’est un pouvoir du cinéma que de donner à voir l’acte brut du travail dans sa forme la plus neutre. Nous verrons donc, ce soir, un petit florilège de gestes et de regards possibles pour la traditionnelle séance « Écrans variables » intitulée « Gestes de travail » et programmée à l’occasion de l’exposition « L’ombre d’un geste » de l’artiste Cédric Martigny à la Galerie Art et Essais de l’université Rennes 2 (reportée à la saison prochaine en raison du contexte sanitaire actuel), suivi du Clan des Irréductibles de Paul Newman, dans lequel une famille de bûcherons bornés d’un coin reculé de l’Oregon refuse d’interrompre sa production alors que le reste du village lance un mouvement de grève – où l’on découvre que, parfois, le geste le plus juste est d’arrêter de travailler.
18h : « Écrans Variables » - « Gestes de travail »
Séance en écho à l’exposition « L’ombre d’un geste » de Cédric Martigny à la galerie Arts et Essais de Rennes 2 (reportée à la saison prochaine en raison du contexte sanitaire actuel).
-Richard Serra, Hand catching lead, 3’, 1968.
-Germaine Dulac, Thèmes et variations, 9’, 1928.
-Louis Malle, Humain, trop humain, 75’, 1972.
20h30 : Le Clan des irréductibles
Paul Newman, États-Unis, 1971, 113 min, 35mm
Mercredi 17 février
Peaux noires, tuniques blanches
Pour l’annuel partenariat du Festival Travelling avec le Ciné-Tambour, la thématique géographique qui régira les films projetés sera celle de la ville de la Nouvelle-Orléans ! La soirée permettra ainsi de découvrir des classiques cinématographiques emblématiques du Sud des États-Unis, à l’instar de Mississippi Burning du réalisateur Alan Parker ou du plus récent Queen and Slim de Melina Matsoukas, et de réfléchir, pendant quelques heures, à une thématique malheureusement d’actualité : la question du racisme envers la communauté afro-américaine. Les années séparant la sortie des deux films, respectivement en 1988 et 2019, témoignent de différentes visions du sujet par le biais de scénarios relativement distincts : là où le premier nous présente l’investigation d’un duo d’enquêteurs dans une ville de Louisiane dirigée par le Ku-Klux-Klan, le second accompagne un jeune couple noir se retrouvant à fuir à travers les routes américaines à la suite d’un meurtre par accident d’un policier blanc. Une programmation indispensable pour nourrir une réflexion qui l’est tout autant.
Séance en partenariat avec le Festival Travelling
18h : Mississippi Burning
Alan Parker, États-Unis, 1988, 128 min, DCP
20h30 : Queen and Slim
Melina Matsoukas, États-Unis, 2019, 133 min, DCP
Mercredi 24 février
On en a gros!
L’année 2020 a tout autant été marquée par la situation sanitaire liée au Covid que par des mouvements sociaux importants : gilets jaunes, manifestations contre la loi sécurité globale, contre la loi LPR, etc... Nous vous proposons de continuer la lutte en vous emmenant ce soir au cœur de manifestations plus lointaines dans le temps : celle de l'IRA dans les années 1970 en Irlande avec Hunger de Steve McQueen (2008), et celle du mouvement hippie aux États-Unis dans les années 1960-1970 avec Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni (1970). Deux films, deux contextes, deux approches différentes : le Ciné-Tambour vous propose de découvrir comment ces révoltes, et l'engagement qui a été le leur, ont été appréhendées différemment par de grands cinéastes usant de leur art pour porter des idées. C'est en partenariat avec l'exposition Face au mur, le graphisme engagé de 1970 à 1990 du Musée de Bretagne aux Champs Libres, que nous vous proposons cette séance. L’occasion de découvrir ces révoltes historiques aussi bien du point de vue des images mouvantes que de celui des images fixes, au sein de l’exposition ! « If you want to achieve greatness, stop asking for permission ! »
Séance en partenariat avec le Musée de Bretagne aux Champs Libres
18h : Hunger
Steve McQueen, États-Unis, 2008, 96 min, 35mm
20h30 : Zabriskie Point
Michelangelo Antonioni, Italie, 1970, 105 min, DCP
Suite du programme à venir