Désormais, retrouvez nos informations sur le carnet de recherches : https://adhoc.hypotheses.org/
L'association Ad Hoc, des doctorants du Cellam, tient sa permanence chaque jeudi matin en salle B 307.
Contact : asso.adhoc [at] gmail.com
Assemblée Générale d'Ad Hoc
la prochaine AG le mardi 22 mai, de 13h30 à 15h30.
Les points suivants seront à l'ordre du jour :
-le bilan des activités de l'année : les formations, la voix d'un texte, la JDD, le site, la revue
-le bilan financier
-les propositions pour l'année à venir
-le renouvellement des membres du bureau
Prochaine Voix d'un Texte
Journée Des Doctorants, 27 mars 2018
Nouvelle Voix d'un Texte
Pour la prochaine Voix d'un texte, l'association Ad Hoc a le plaisir d'inviter Frédérique Wolf-Michaux, chanteuse lyrique, et Benoît Conort, écrivain et professeur à Rennes 2. Nous assisterons à la mise en voix de certains textes de Benoît Conort par Frédérique Wolf-Michaux. Ce sera l'occasion pour les deux invités de réfléchir et discuter autour de la problématique « Poésie et musique ». Comme à son habitude, l'association vous proposera un apéro en fin de spectacle afin d'ouvrir un espace de rencontre et d'échange avec les artistes.
RDV le mercredi 28 février à 18h30, à la BU de Rennes 2.
Voix d'un Texte
L'association Ad Hoc s'associe à la Journée d'étude "TransCorporalités dans les littératures hispano-américaines (2000-2017)" qui aura lieu le vendredi 26 janvier à l'Université de Rennes 2, pour proposer une soirée Voix d'un Texte en danse et en mots :
Altitudinem (Volumen 1)
Performance de Yanoski Suàrez
Commentaires de Laura Balaguer
Le 25 janvier à 18h
Pôle numérique, Bât T
Les Formations d'AD HOC
Ad Hoc informe les doctorants et des étudiants en master recherche en lançant "Les formations d' Ad Hoc".
Comment financer sa thèse ? Comment la valoriser ? Partir à l'étranger ? Organiser des évènements ? Et l'après-thèse ?
Pour la première, Christine Ferlampin-Acher répondra à toutes les questions concernant les qualifications CNU.
Le 30 novembre, à 16 h, en salle recherche."
Voix d'un Texte
L'association Adhoc organise sa première séance "La voix d'un texte" le jeudi 26 octobre à 18h30 à la Bibliothèque Universitaire autour de l'ouvrage à paraître de Caroline San Martin, David Cronenberg: l'adaptation en question.
L’œuvre de David Cronenberg regorge d’adaptations : romans (Crash, 1996), pièces de théâtre (Spider, 2002), opéras (M. Butterfly, 1993), fait divers (Dead Ringers, 1988), films (Le Mouche, 1986), ou encore bandes dessinées (A History of Violence, 2005). Même ses scénarios originaux s’adaptent dans des remakes étranges et Videodrome (1983) se transforme en eXistenZ (1999). Mais de quoi parle-t-on quand on évoque l’adaptation chez David Cronenberg ? L’étude de ses films peut-elle se réduire à des questions de respect du texte d’origine ? Sommes-nous devant un fait, une caractéristique ou bien un problème plus profond voire à une production de discours métafilmique ?
Dans cette filmographie, en effet, adapter n’est jamais illustrer. Il s’agit de proposer une ressemblance, comme un écho, à un degré de différence près, si bien que The Naked Lunch de William S. Burroughs (1959) devient Naked Lunch chez David Cronenberg et Crash ! de James Ballard (1973) se voit amputé de son point d’exclamation pour son titre à l’écran. D’ailleurs, le scénario se rédige dans un détachement voire dans une rupture avec l’œuvre de départ. Le livre et le film sont envisagés de façon désolidarisée pour qu’ils puissent générer d’autres types de rapports entre eux que ceux qu’on leur aurait attribués a priori. C’est alors que l’adaptation n’est plus mise en avant comme le résultat d’une transformation mais rendue visible comme processus ; processus qui devient, nous le verrons, une véritable mise en abyme du cinéaste à l’œuvre.
Revue Adhoc n°5. La frontière : http://www.cellam.fr/?page_id=5952
Introduction. La frontière,aux confins des arts.
Geneviève Dragon
Ligne de vie ou tracé de mort ? La frontière dans la littérature ukrainienne.
Nikol Dziub
C’est l’étymologie qui sert de point de départ aux réflexions de Nikol Dziub à propos de la représentation de la frontière dans la littérature ukrainienne. En effet, si en russe, le mot Ukraine signifie « périphérie », faisant de ce pays une vaste zone de marches, il n’en est pas de même en Ukraine où le mot renvoie aux notions de terre et de patrie. S’opposent alors deux conceptions différentes de la frontière, comme clôture (la granitsa russe) et comme cordon (kordon), lien pour l’Ukraine. C’est dans cette ambivalence que nikol Dziub se propose d’étudier la construction d’un « imaginaire de la frontière » chez quatre écrivains ukrainiens : Mykhailo Kotsiubynskiy (Au prix fort, 1901), Volodymyr Vynnytchenko (L’Instant, 1902), Ivan Bagrianyi (Les Chasseurs de tigres, 1946) et Vassil Shklar (Celui qui demeure, ou Le Corbeau noir, 2009), textes qui verront la construction de « plusieurs figures de la frontière : le cordon ; la clôture ; l’entre-deux ; la serrure ; la ligne de front. » La frontière est bien cet entre-deux, à la fois mortel (coupure entre les êtres et les peuples) et vital (porteur de promesses et d’élan vers l’autre).
Aux frontières de la ville : nouvelles zones criminelles chez Émile Gaboriau.
Virginie Fernandez
Écrivain populaire, Émile Gaboriau a fait de Paris le lieu et le décor de ses romans policiers. Dans la deuxième partie du 19ème siècle, la capitale grandit et se métamorphose : le paysage urbain se trouve ainsi bouleversé, dans une géographie devenue problématique. En effet, les anciens contours de la ville disparaissent, et certaines limites semblent devenir caduques alors même que la bourgeoise éprouve de la crainte pour ces nouvelles marges urbaines. C’est précisément cette zone, « entre les boulevards extérieurs et les fortifications de Thiers, dans une zone floue non définie entre ville et campagne », qu’Émile Gaboriau choisit comme décor de ses romans policiers, « espace du crime », espace de l’entre-deux et des troubles entre légalité et marginalité.
Les Voyages extraordinaires de Jules Verne : le roman-monde et ses frontières.
Marie-Françoise Montaubin
Si elles ne sont pas le sujet de la majeure partie des Voyages extraordinaires, les frontières géographiques ne peuvent être absentes de l’œuvre de Jules Verne, mue par la volonté de parcourir la terre, les mers et les airs, à défaut de pouvoir comme Balzac ou Zola explorer l’univers social :pour ne pas prêter le flanc aux reproches d’immoralité de l’institution littéraire, le « roman-monde », chez Jules Verne, sera géographique. Cependant, l’auteur échoue à substituer le modèle du « roman géographique » à celui du roman historique qui a dominé la première moitié du siècle.
L’article de Marie-Françoise Melmoux-Montaubin déploie en quelques points le contexte et les perspectives de cette orientation romanesque : l’émergence de la géographie comme discipline à part entière, avec son entrée au programme des écoles primaires en 1867 ; l’élaboration de la notion de frontière « historique », corollaire de la mise en doute de celle de frontière « naturelle » avec les travaux d’Élisée Reclus. Poser la question de la frontière mène à mettre en avant les figures du touriste et de l’exilé : alternative entre approche pittoresque et approche politique de l’objet. Si Kéraban-le-Têtu (1883) joue sur cette dimension exotique du voyage, Le Chemin de France (1887) et Un Drame en Livonie (1904) appuient en revanche le caractère dramatique du passage interdit de la frontière : en contexte de guerre, cette dernière est liée aux problématiques patriotiques ou nationalistes. Une double valeur de la frontière, prétexte au voyage ou signe d’un attachement national, transparaît ainsi dans l’œuvre de Verne.
L’onirique horizon contre l’identité nationale. Approche politique et lecture phénoménologique de l’œuvre leclézienne.
Thomas Franck
Selon un perspective croisant sociocritique, analyse rhétorique du discours et stylistique, cet article étudie en quoi l’œuvre leclézienne développe une poétique de l’exil et de la mémoire déterminant un rapport particulier aux frontières territoriales, dans une prise en compte du contexte de rédaction postcolonial et du rapport entre l’émigration et la mémoire collective. En actualisant les travaux de Maurice Halbwachs, T. Franck analyse la manière dont les textes lecléziens mettent en forme la question de la difficile construction identitaire d’individus séparés de la communauté dont ils sont issus.
Des frontières autres : folie et « hétérotopologie » dans Le Lagon et autres nouvelles, de Janet Frame.
Diane Gagneret
Cet article étudie la façon dont les thématiques de la folie, de l’internement et de la marginalité amènent Janet Frame à repenser les frontières de l’espace social et de l’identité. Les nouvelles consacrées au milieu asilaire soulignent tout particulièrement que la folie, parangon d’une altérité radicale, est traditionnellement confinée à un espace autre. Le prisme de l’« hétérotopologie » permet ici d’étudier les divers mécanismes de contestation à l’œuvre dans les nouvelles. L’imperméabilité de la frontière qui sépare l’asile du reste du monde, l’intériorisation par les patientes des frontières que l’institution leur impose, n’empêchent en rien qu’au sein de cet « espace autre », qui est aussi l’espace intérieur, imaginaire, Frame pousse son lecteur à repenser les frontières existantes.
Figure frontalière dans le cinéma russe : passeurs et créateurs de frontières spatiale et temporelle, visuelle et virtuelle.
Macha Ovtchinnikova
Le cinéma russe d’Andreï Tarkovski (Stalker, 1979) et d’Andreï Zvyaguintsev (Elena, 2011) est pour Macha Ovtchinnikova l’occasion d’interroger les multiples formes de la frontière, figure féconde et problématique dans un pays aux dimensions démesurées : frontière spatiale intra-diégétique séparant des espaces jumeaux mais irréconciliables (centre de Moscou et périphérie modeste dans Elena), ou encore imperméables l’un à l’autre (espace sauvage de la Zone opposé à la ville dans Stalker) ; frontière visuelle redoublant ou recréant esthétiquement les fractures de l’espace par les moyens propres au cinéma (plans fixes, champ-contrechamp, musique répétitive, alternance de la couleur et du noir et blanc) ; frontière virtuelle enfin, tracée par le corps même de l’acteur et par son visage, qui laisse transparaître et retient à la fois une vie intérieure inaccessible. Sur le visage de l’héroïne d’Elena se superposent l’image du voyage et celle de la permanence, le rendant porteur d’un temps qui n’est plus linéaire, mais s’enroule sur lui-même.
Territoires, frontières et identité à l’ère de la mondialisation. Un exemple de F. Bon, Gianni Amelio et Jia Zhang-ke.
Alisson Cheng
C’est à partir d’un texte de François Bon qui évoque « la liste de [ses] frontières » qu’Alisson Cheng entend, dans une perspective interdisciplinaire, étudier trois œuvres : Daewoo de F. Bon, du film L’Étoile imaginaire de Gianni Amelio (adapté du livre Le Démantèlement d’Ermanno Rea), ou encore les films Still life, et the World de Jia Zhang-ke. Si ces trois œuvres n’appartiennent ni au même genre ni à la même aire géographique, elles partagent toutefois la même préoccupation centrale : la place difficile de l’individu dans un monde de flux mondialisés et de circulation des êtres et des choses. Les lieux sont alors transformés en non-lieux, selon la terminologie chère à Marc Augé, dans lesquels les frontières ont tendance à disparaître et se dématérialiser. Quelle est alors la place de l’individu dans ce nouveau monde et quels rapports avec l’Autre, proche et lointain à la fois ? Autant de questions qu’Alisson Cheng se propose d’envisager dans son étude, la frontière s’éloignant du concept de « non-lieu » pour devenir un véritable entre-deux, zone de transition et « lieu de brassage » qui permet l’émergence d’un lien neuf entre les individus.
Altérité et distance en art action.
Nathalie Gagnon
À partir de l’analyse de performances auxquelles l’auteure a participé, cet article s’intéresse à l’interpellation de l’audience au cours d’une situation performative et à l’espace à franchir sur le plan physique et émotionnel pour entrer en contact avec l’autre. Pour donner forme à une situation performative, l’inclusion de l’audience s’avère cruciale à l’enchaînement des actions, des transitions et de l’atmosphère du moment partagé. Dans les œuvres d’art action étudiées, le parcours s’effectue dans le temps avec l’objectif de vaincre une distance nous séparant de l’autre. Pour désamorcer une tension menant à l’angoisse générée par une situation étrange, les concepts d‘écart et d’entre proposées par le sinologue François Jullien offrent une perspective ouverte et réflexive sur l’altérité.
La production de l’altérité dans l’organisation – Approche d’une entreprise artistique et culturelle en développement.
Émilie Bouillaguet La production de l’altérité dans l’organisation – Approche d’une entreprise artistique et culturelle en développement.
Par le biais d’un exemple concret (la Fondation La Borie-en-Limousin qui s’impose depuis 2014 comme « lieu de création pour la musique et les arts du son »), Émilie Bouillaguet se propose d’étudier les interactions entre les politiques culturelles développées par l’État (centralisateur et régalien) et un lieu pluri-artistique dans un processus de territorialisation et de construction d’une identité propre. Si la fondation se construit dans un mouvement de territorialisation visant à définir une identité artistique (implantation, pérennisation, liens avec le terrain et le public), celle-ci semble se définir avant tout dans un dialogue avec ses propres frontières, ces « zones de traduction » et d’interaction qui enrichissent tout processus culturel et artistique. Il s’agira ainsi de penser une possible « modélisation du lieu culturel », pensé dans une dialectique heureuse entre ses propres frontières et l’accueil de l’altérité.
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